Les boxes pieds-poings à Rouen et en Haute-Normandie

Les boxes pieds-poings à Rouen et en Haute-Normandie

LES VALEURS DE LA BOXE ET DES SPORTS DE COMBAT

      

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Je suis tombé par hasard sur un article sur la boxe féminine, et les valeurs développées par, et autour de sa pratique sur le site de L'EXPRESS dans la rubrique '' SPORT et FORME''.
Article intéressant, mais qui reprend beaucoup de lieux communs, notamment en ce qui concerne les vertus prêtées au noble art, et par extension à toutes les disciplines martiales.
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Je vous livre ci-dessous des extraits de cet article, mais si ça vous intéresse, vous pourrez en lire l'intégralité en cliquant sur le lien ci-dessous :

 

http://www.lexpress.fr/styles/forme/la-boxe-apporte-un-sentiment-de-confiance-en-soi_1870802.html

 

 

https://static.blog4ever.com/2010/10/445158/artfichier_445158_1604788_201212271926460.png

 

 

Après ces extraits, je me permettrai de vous faire part des quelques réflexions personnelles sur le sujet tirées de plus d'une trentaine d'années d'expérience en tant que pratiquant de diverses disciplines pugilistiques, et martiales, puis en tant que coach de muay-thaï, et de kick-boxing.

 

 

 L'EXPRESS / rubrique '' sport et forme'' :

"La boxe apporte un sentiment de confiance en soi"

Depuis le succès des boxeuses françaises aux JO de Rio en 2016, la boxe se démocratise chez les femmes, mettant le sexisme KO.
Bienfaits pour le corps, qualités mentales indispensables, différence entre les pratiques féminine et masculine, l'ancien champion et propriétaire de la salle Boxing Beat Saïd Bennajem nous éclaire.            
                        
                                     

Difficile de croire que la boxe a été autorisée aux femmes seulement à la fin des années 1990.

Les premiers championnats du monde amateurs féminins apparaissent ensuite en 2001.

Puis en 2012 à Londres, la boxe féminine devient enfin une discipline aux JO.

Lorsque Sarah Ourahmoune pousse la porte du Boxing Beats à Aubervilliers et rencontre Saïd Bennajem, qui deviendra son entraîneur, les combats sont toujours interdits aux femmes.

 

"Je suis le premier entraîneur à avoir accepté les femmes à la fin des années 1990, confie Saïd. D'ailleurs entre 1999 et 2001, nous avions ouvert des sessions d'inscriptions féminines gratuites." 

 

Être respectueux et humble"

En parallèle du mental et du physique, on développe des notions de respect fondamentales dans notre rapport aux autres selon Saïd Bennajem.

"Je suis très strict sur les horaires par exemple. Si l'on arrive en retard, on ne boxe pas et on ira courir à la place. C'est une question de respect. Aussi, si le but d'une personne qui vient à la salle est de perdre du poids, on va la peser régulièrement, la confronter à elle-même. L'un des fondamentaux de la boxe est que l'on ne peut pas se mentir à soi-même, il n'y a pas de place pour les faibles." 

"On est face à soi-même"

Se dépenser, lâcher-prise et libérer l'esprit de ce qui est négatif, c'est ce qui a motivé Laura, 26 ans, quand elle a poussé les portes d'une salle de boxe pour la première fois.

"Je cherchais une discipline pour me permettre de me défouler et en même temps de perdre du poids. La seule chose qui me bloquait, c'était cette notion de violence à laquelle la boxe est souvent rattachée. Je me suis rapidement rendu compte que c'était une violence contrôlée, on se met des touches, pas des coups."  

 

Saïd insiste sur le fait que "tout le monde peut faire de la boxe, on n'est pas obligé de se confronter au combat.  On apprend à prendre plus de recul sur les choses, on gagne en maîtrise de soi, et surtout, la boxe apporte un sentiment de confiance de soi.

 

Sur le ring, on est face à soi-même, il n'y a pas de remplaçant comme au football, on apprend à se connaître et à gérer ses émotions."  

 

Au-delà du "mental de guerrier" indispensable pour pratiquer la boxe selon Marie, il s'agit également d'un sport complet qui va faire travailler le cardio, développer la coordination et muscler les bras, les jambes et les abdominaux.

"Quand j'ai commencé, lorsque je sortais du cours, j'avais l'impression que mes jambes pouvaient à peine me porter car elles sont constamment en mouvement durant la séance."

 

Voilà, j'espère que comme moi la lecture de ces extraits vous a intéressé(e), mais aussi interpelé(e) Clin d'œil !!!

En ce qui me concerne, je partage certains dires, et points de vue, par contre je serai plutôt nuancé pour d'autres, voire circonspect ...

Je vous donne quelques exemples :

 

 1) "Je suis le premier entraîneur à avoir accepté les femmes à la fin des années 1990, confie Saïd. D'ailleurs entre 1999 et 2001, nous avions ouvert des sessions d'inscriptions féminines gratuites.''

 

Très honnêtement, je ne savais pas que la boxe anglaise (boxe qu'avec les poings) était interdite aux femmes en France.

Lorsque j'ai créé mon club de boxe thaïlandaise au début des années 80, j'avais déjà des filles qui venaient s'entraîner avec les garçons, et l'une d'entre elles faisait même de la compétition !!!

Il est clair que l'arrivée des boxes pieds-poings en France dans les années 80 a secoué le monde de la boxe anglaise qui commençait à péricliter, et n'arrivait plus à attirer les spectateurs dans ses galas, mais aussi les pratiquants dans les salles.

Je me souviens qu'à Rouen, dans le gymnase Lionel Terray, les derniers galas de boxe anglaise attiraient péniblement 100 à 200 personnes, alors que plus d'un millier de personnes s'y agglutinait pour un gala de boxe thaïlandaise...

 

La boxe pieds-poings plus moderne, plus ''fashion'' avec ses tenues ''flashy'', et plus ludique avec ses techniques de jambes, a su conquérir un public jeune en recherche de nouveautés, et pour qui l'ancienne boxe anglaise sentait un peu la naphtaline, mais aussi avait une image plus violente, et traumatisante.

Et si des dizaines de milliers d'hommes en France étaient capables de se lever à 3 heures du matin pour voir la diffusion en direct d'un combat de Marvin Hagler, de Ray Sugar Leonard, Roberto Duran, et plus tard de Mike Tyson,  seule une infime part d'entre pratiquent le noble art.

 

 

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Si certains combats d'anthologie attirent des millions de personnes devant leurs petits écrans, l'art du coup de poing est jugé trop violent, laissant des traces indélébiles sur le visage de ce qui s'y adonnent.

Cette image de la boxe est rédhibitoire, et finit par éloigner des salles une majorité de personnes :

'' j'aimerais bien faire de la boxe, mais je n'ai pas envie d'avoir le nez comme une patate, ou les oreilles en chou-fleur !!! ''

 

Lorsque les boxes pieds-poings, et autres sports de combat sont arrivés en France, ils n'ont pas eu à souffrir de cette image, car tous nouveaux, tous beaux, il ne comptaient pas encore dans leurs rangs de vieux briscards des rings au visage marqué.

Il est vrai aussi que dans ces nouveaux styles de combat les coups sont moins concentrés au visage, même si dans les sport d'opposition avec saisies certains combattants comptent aussi de belles oreilles en chou-fleur ...

 

La boxe anglaise sous l'impulsion de la nouvelle génération d'entraîneurs a commencé sa mutation, et les dirigeants de clubs ont bien  compris que les compétiteurs ne suffisaient pas pour faire vivre financièrement un club, et qu'il fallait donc attirer un nouveau public, avec une offre plus variée, d'où le développement des sections féminines, et de la boxe éducative pour les enfants.

 

 

2) En parallèle du mental et du physique, on développe des notions de respect fondamentales dans notre rapport aux autres selon Saïd Bennajem.

"Je suis très strict sur les horaires par exemple. Si l'on arrive en retard, on ne boxe pas et on ira courir à la place. C'est une question de respect.

 

Je pense que tout le monde est d'accord pour reconnaître que la boxe, et les sports de combat en général, développent les qualités physiques comme l'endurance, la vitesse, la souplesse etc..., mais aussi le mental des pratiquant(e)s.

Alors qu'est ce qu'on entend par le mental ?

Si c'est la capacité à endurer, se dépasser, à s'imposer une discipline, et une hygiène de vie, dans le sens avoir un mental d'acier, on peut dire que l'on retrouve ces exigences dans toute pratique sportive assidue, ce ne sont pas des vertus spécifiques aux sports de combat.

 

Si on prend le vocable mental, plus dans le sens de mentalité, dans ce cas la  pratique de la boxe en général favorise-t-elle le développement de gens vertueux, respectueux d'autrui, et des règles qui régissent toute vie en société ???

 

O.K !!!

 

Prenons par exemple, le respect.

("on développe des notions de respect fondamentales dans notre rapport aux autres "selon Saïd Bennajem).

 

On n'a jamais autant entendu parler de respect dans le sport, le rap, les conflits sociétaux au point de totalement galvauder ce mot...

Depuis une bonne dizaine d'années, on nous met le respect à toutes les sauces, et surtout il semblerait que tout le monde souffre d'un manque de respect...

 

Alors la boxe, et les sports de combat seraient-ils la solution, ou au moins un moyen de devenir respectueux(se) d'autrui ???

 

Permettez moi d'en douter,  vu le nombre de jeunes qui m'ont  raconté leur malheureuse expérience lors d'un cours d'essai en boxe thaïlandaise, en full-contact, en kick-boxing, ou en anglaise.

Je suis certain que vous connaissez toutes, et tous quelqu'un qu'on a dégoûté de faire un sport de combat dès les premiers cours (peut-être vous même d'ailleurs !!!).

Et je ne parle même pas des clubs où lors des mises de gants, on est à chaque fois à la limite du combat au K.O !!!

Certains me diront : '' Chez nous, c'est à l'ancienne, on n'est pas des tapettes. Si tu fais de la boxe et que tu as peur des coups, fais autre chose !!! ''

Bon, à défaut de pouvoir en discuter, ça a le mérite d'être clair, et dans ce cas il suffit d'aller voir ailleurs si ça ne nous convient pas, mais où est le respect d'autrui dans tout ça ???

 

En tant que coach, je ne crois pas que la boxe (en général), mais je pourrais dire le sport, apprenne le respect d'autrui.

Alors certes, on apprend à respecter les règles, mais combien de pratiquants sont prêts à les transgresser s'ils pensent ne pas être pris, et donc non sanctionnés ???

Si le sport rendait le pratiquant si vertueux, et respectueux des règles, et de son opposant, il y aurait beaucoup moins de footballeurs prêts à se jeter par terre en pleurnichant pour obtenir un penalty, de combattants à s'invectiver sur ou en dehors du ring, de rugbymen à jouer du poing dans les mélées, de cyclistes à bidouiller leur vélo, et bien entendu je ne parle même pas du dopage qui est malheureusement présent dans TOUS les sports.

 

Le respect n'est pas une vertu intrinsèque du sport, et donc de la boxe, et de tous les sports de combat.

En France, les fédérations, les pouvoirs publics, les médias, les sponsors véhiculent les valeurs d'un idéal sportif, c'est grand, et beau, mais utopique de croire que le simple fait de taper dans un ballon avec des copains rend meilleur, que de faire des longueurs dans un bassin nous rendra plus responsable vis à vis d'autrui, ou de la planète.

 

Le sport (et donc toutes les formes de boxe) ne permet à lui seul d'inculquer des valeurs humaines à ceux qui s'y adonnent, il n'est qu'un outil, mais un outil précieux entre les mains de l'artisan consciencieux, et honnête. Par contre entre les mains d'une personne mal intentionnée, ce même outil peut causer de gros dégâts, ou au minimum pervertir le pratiquant(e).

 

Vous aurez compris cette petite métaphore.

Selon moi, c'est bien le binôme Sport /Entraîneur qui porte toutes les valeurs intrinsèques accordées au sport, et  qui les inculquera aux pratiquants.

 

Alors si effectivement, comme le dit l'entraîneur de boxe anglaise dans l'article, le coach se montre intransigeant sur le comportement de ses boxeurs dans son club, et qu'au travers de la boxe il les sensibilise au respect de soi, et donc de l'adversaire, il y a de fortes chances que son enseignement n'en fasse pas que des machines à prendre, et à distribuer des gnons.

 

Mais là aussi, il faut rester humble, car un coach avec la meilleure volonté du monde, ne pourra pas toujours rattraper les dégâts d'une petite enfance sans repaires, ni éducation.

Aujourd'hui face à l'échec scolaire, aux incivilités répétées en milieu scolaire comme sur l'espace public, les pouvoirs publics ont la fâcheuse tendance à se défausser sur les associations sportives, et notamment celles proposant des sports de combat, comme si le simple fait de pratiquer la boxe, ou du kick-boxing allait remettre toute la jeunesse sur le droit chemin...

 

 

3) '' L'un des fondamentaux de la boxe est que l'on ne peut pas se mentir à soi-même, il n'y a pas de place pour les faibles." 

Comme aimait le répéter l'un de mes compétiteurs : '' On joue au foot, on joue au tennis, mais on ne joue pas à la boxe ''.

Effectivement à moins de surclasser son adversaire, il est rare de jouer, de s'amuser sur un ring, mais même dans ce cas là, l'homme de coin conseillera à son boxeur de rester vigilant, car un coup à la godille est vite arrivé.

 

Un combat de boxe au K.O est un moment de vérité, où le boxeur ne peut ni mentir, ni se mentir :

C'est l'épreuve de vérité !!!

Pourquoi ai-je tapé en gras combat de boxe au K.O, tout simplement parce que lorsqu'un combattant monte sur le ring en sachant qu'il peut mettre son adversaire Knock Out, et réciproquement, ce n'est pas du tout, du tout le même degré d'implication, et d'abnégation que lors d'un combat à la touche où le K.O n'est pas autorisé.

Entre les cordes du ring, on ne peut plus faire semblant, on est à poil, et que l'on gagne ou que l'on perde, on finit par trouver ce que l'on était venu chercher.

Pour certains, c'est la rage du combat, l'envie de devenir un champion, la décharge d'adrénaline, pour d'autres une remise en question personnelle, un test physique et mental.

Certains poursuivront une longue carrière, et gagneront des titres alors que rien ne les prédestinait à ça, d'autres feront quelques combats, et passeront à autre chose, tel l'un de mes anciens compagnons de club qui après une dizaines de combat de niveau international abandonna contre toute attente le muay-thaï pour l'aïkido.

A chacun son chemin ...

 

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4) '' il n'y a pas de place pour les faibles." 

 

Cette phrase de l'entraîneur peut paraître dure, voire très dure, mais elle renvoi au combat au K.O, où effectivement toute faiblesse se paie cash.

Alors effectivement, si on se montre faible sur un ring, on souffre, mais la boxe ce n'est pas, ou plutôt ce n'est plus uniquement que la compétition au K.O.

 

Prenez la boxe anglaise aux jeux olympiques, les boxeurs portent un casque, et même si le K;O est autorisé, on voit bien que les compétiteurs favorisent plus la vitesse, et le nombre de touches que la puissance étant donné le système de notation.

Même un néophyte se rend compte que la physionomie d'un combat dit amateur comme aux J.O, est totalement différente d'un combat de boxe professionnel, et pourtant c'est la même discipline !!!

 

D'ailleurs très peu de champions olympiques se lancent ensuite dans une carrière professionnelle. Peut-on dire qu'ils sont faibles par rapport aux pros ???

Certainement pas, ils conçoivent, et vivent la boxe différemment.

 

Et la boxe scolaire, ou universitaire ?

Les combats s'y font sous forme d'assauts où toute tentative de mise hors de combat est interdite. Les boxeurs, et boxeuses cherchant à toucher en contrôlant leurs coups.

On est bien loin de la boxe de grand papa, où on se mettait sur la ''gueule'' à tout va...

 

Personnellement, je ne dirais pas que la boxe ce n'est pas pour les faibles, mais plutôt qu'en boxe, et dans tout sport d'opposition, chacun(e) a aujourd'hui la possibilité de se tester, de se mettre à l'épreuve à son niveau.

 

Pour certain(e)s, une simple mise de gants à l'entraînement sera un véritable challenge.

Ils où elles auront la boule au ventre, le souffle court, les jambes en coton, et l'impression d'être complètement vidé(e) de toute énergie au bout d'un tout petit round.

Un tout petit round aujourd'hui, mais demain ça sera au bout de deux, puis de trois, etc...

 

C'est ça qui devrait être chouette dans les clubs de sport de combat, donner à chacune, et chacun la possibilité de se dépasser à son niveau, et là effectivement on pourra dire que les sports de combat favorisent l'estime de soi, condition sine qua non pour aller positivement vers les autres, mais ceci dépendra étroitement de la politique du club, et donc des aspirations du coach pour son club. (Sport + Entraîneur).

 

 

 

6) Se dépenser, lâcher-prise et libérer l'esprit de ce qui est négatif, c'est ce qui a motivé Laura, 26 ans, quand elle a poussé les portes d'une salle de boxe pour la première fois.

 

"Je cherchais une discipline pour me permettre de me défouler et en même temps de perdre du poids.

La seule chose qui me bloquait, c'était cette notion de violence à laquelle la boxe est souvent rattachée.

Je me suis rapidement rendu compte que c'était une violence contrôlée, on se met des touches, pas des coups."  

 

On a ici le cas type d'une personne qui est venue à la boxe non pas pour apprendre à boxer, à donner des coups, ou les esquiver, mais pour les bienfaits physiques, et mentaux de cette activité sportive, dans ce cas précis perdre du poids, et se défouler.

 

Il y a 10 ans cette personne (homme ou femme d'ailleurs) n'aurait certainement pas osé franchir le pas, et se serait orientée vers une autre activité sportive.

Aujourd'hui, grâce à une offre plus éclectique, les salles de boxe (tous styles confondus) répondent de mieux en mieux à une nouvelle demande : faire de la boxe pour être en forme, et se défouler.

 

Certains clubs de boxe comme de fitness, proposent même des séances axées uniquement sur la technique, et la condition physique. 

Le combat même à la touche légère n' intéressant absolument pas les personnes qui viennent à ce type de cours.

 

Pour les ''puristes'', et les dur(e)s, ceci n'est pas de la ''vraie boxe'', tout simplement parce qu'il n' y a plus de travail en opposition.

Effectivement, je ne vois pas comment une personne qui ne fait que des mouvements dans le vide, ou dans un sac de frappe puisse se considérer comme boxeur, ou boxeuse.

Mais, je ne pense pas que ces personnes se définissent comme telle, et elles font bien la différence entre leurs capacités, et celles d'un pratiquant(e) de sport de combat.

 

Mais ce serait une erreur que de les négliger, voire de les déprécier, car si les clubs de sports de combat ne répondent pas à cette demande de boxe loisir, toutes ces personnes (et elles sont de plus en plus nombreuses) iront s'inscrire dans les salles de fitness, ce qui représentera tout de même un gros manque à gagner pour les clubs de boxe.

 

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7) '' On apprend à prendre plus de recul sur les choses, on gagne en maîtrise de soi, et surtout, la boxe apporte un sentiment de confiance en soi.''

 

Accepter de faire face à une situation de stress, où l'on se met volontairement en ''danger'' n'est pas chose facile.

Le sport nous permet de le faire dans un cadre sécurisé, que ce soit à l'entraînement, ou en compétition.

En faisant face à des situations de stress délibérément acceptées, le sportif apprend à gérer ses émotions, et à maîtriser ses réactions.

 

Dans une société où depuis tout petit on nous éduque à ne pas réagir par la force, à favoriser le dialogue plutôt que la confrontation directe, s'opposer à un adversaire à coups de poings, de pieds, ou de genou va à l'encontre de nos principes, et peut générer de réels blocages psychologiques chez certains.

 

Mais cette même société nous soumet à une pression permanente dès note plus jeune âge en nous imposant une réussite scolaire, universitaire, professionnelle, familiale, et sociale. Sans oublier l'angoisse du chômage, de l'insécurité, de la maladie. La vie est loin d'être un long fleuve tranquille, et il est prudent de se préparer le mieux possible aux turbulences qui nos attendent.

 

Les sports de combat peuvent être effectivement une bonne école du contrôle de soi, car lorsqu'on a l'habitude de prendre, ou d'esquiver des coups à l'entraînement, et qu'on apprend à réagir avec discernement, et en gardant son self-contrôle, il devient alors plus aisé de relativiser lors de certaines situations stressantes du quotidien.

 

En combat, autrement dit lorsqu'une pression s'exerce sur nous, l'une des premières choses que vous apprendra votre coach, c'est à rester calme, à ne pas paniquer, et gesticuler dans tous les sens.

Observez un débutant qui met les gants face à un boxeur plus confirmé.

Le premier trépigne, envoie des coups à tout va dans n'importe quelle position, alors que le second se contente d'esquiver tranquillement avec un petit pas de côté, ou un retrait de buste, avant de lâcher un léger contre pour calmer la fougue de son jeune partenaire.

 

Cette attitude du débutant face à un opposant plus expérimenté est due avant tout au stress, à l'appréhension des coups, plus qu'à ses lacunes technique. 

Avec l'entraînement, le débutant apprendra à gérer ses émotions, et ses réactions face à un opposant.

Son attitude sera plus calme, plus posée en situation de stress, car il aura appris à contrôler sa respiration, à se relâcher musculairement, et à économiser son énergie.

 

Un boxeur débutant a aussi tendance à se jeter sur son opposant dès qu'il se fait toucher, comme si ce dernier avait commis un crime de lèse majesté en osant lui porter un coup ... mais il me semble que c'est le but de ce jeu, non ??? Rigolant

En fait, le débutant assimile les coups portés par son partenaire d'entraînement comme une agression gratuite, comme si ça se passait dans la rue, alors il réagit en se rebellant, et en se défendant avec ses moyens.

A défaut de technique, il y met toute sa fougue, et se jette sur son partenaire de club.

Là aussi, avec l'entraînement, et donc le temps, le pratiquant apprendra à relativiser une situation d'opposition , et à gérer ses réactions en ne laissant plus le côté émotionnel prendre le dessus, et en faisant bien la part des choses : Un combat en club, ou en compétition n'est pas une bagarre dans la rue.

 

A défaut de nous donner une totale confiance en nous, et nous faire sentir invincibles, ce qui serait dangereux, les sports de combat nous apprennent à mieux nous connaître psychologiquement, et physiquement.

Cette prise de conscience de nos forces, et de nos faiblesses est un atout majeur face aux nombreuses situations stressantes de la vie quotidienne, car on ne réagira plus comme le débutant qui panique, gesticule, et finit à bout de force sans avoir solutionné le problème.

Calmement, on  regardera le problème en face, et on cherchera la meilleure stratégie pour le résoudre.

 

 

J'espère que vous aurez apprécié cet article

A bientôt

Le Coach

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 



06/08/2017
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