Les boxes pieds-poings à Rouen et en Haute-Normandie

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COMMENT TROUVER UN GRAND ENTRAÎNEUR de BOXE ???

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En naviguant sur le web, je suis tombé sur un article très intéressant de Johnny Nguyen sur ExpertBoxing.fr, intitulé : Trouver un grand entraîneur de boxe.

 

Je pense que cet article peut intéresser les pratiquants expérimentés, comme les néophytes, mais aussi tous les entraîneurs de sports de combat.

 

J'ai le plaisir de le partager avec vous sur ce blog, cependant je me suis permis d'y ajouter quelques avis personnels en rouge, car si je rejoins souvent les propos de l'auteur, je pense toutefois que certains méritent d'être nuancés.

 

Mes annotations faisant part de mon expérience personnel sur les rings, et surtout autour des rings de muay-thaï, et de kick-boxing K1 depuis les années 80.

Mais je ne pense pas que le monde des boxes pieds-poings soit très éloigné de celui de la boxe anglaise.

 

Le texte original quant à lui est en bleu.

 

Bonne lecture

 

 

 

Trouver un grand entraineur de boxe

 

 

TROUVER UN GRAND ENTRAÎNEUR DE BOXE

 

 

Avoir un grand entraîneur fait partie des facteurs les plus importants pour progresser en boxe.

Est-ce que c’est seulement pour la connaissance, et l’expérience?

Ce qui fait un grand entraîneur, c’est bien plus que le fait de tout savoir.

 

Regardez l’homme derrière Mike Tyson et vous verrez un Cus D’Amato.

Regardez derrière Manny Pacquiao et vous verrez un Freddie Roach.

Regardez l’arbre généalogique de la famille de Floyd Mayweather Jr. et vous trouverez 3 boxeurs accomplis venant du clan Mayweather.

 

Avoir du talent bloqué au fond de vous est une chose, mais vous avez tout de même besoin de quelqu’un qui va libérer votre vrai potentiel.

C’est ce qu’un grand coach de boxe va faire.

Il arrive souvent que l’issue de grand combat soit décidé par les hommes du coin plutôt que par les hommes sur le ring.

 

En fait, avoir un entraîneur est tellement important que beaucoup de combattants professionnels ont des équipes d’entraîneurs, chaque coach étant spécialisé dans un certain domaine d’expertise lié à la boxe.

 

De ce que j’ai vu, voici les rôles courants des différents membres des équipes d’entraîneurs.

Si vous avez déjà un coach de boxe, voyez auquel il correspond.

 

 

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Les styles de coaching :

 

L’ami

C’est souvent le premier coach du combattant, le père, le frère aîné, ou le partenaire de sparing senior quand il était encore en phase de développement.

Ce coach est celui qui connait le mieux le boxeur.

Il connait exactement comment le boxeur se sent, et sait exactement quoi dire, et quoi faire pour rendre les choses meilleures.

Il connait toutes ses habitudes, il sait exactement comment il aime que le bandage de ses mains soient fait, il sait où le combattant a mis son portefeuille dans son sac, et il connait l’angle d’inclinaison de la bouteille d’eau pour le faire boire entre les rounds.

Quand tout semble perdu, cet entraîneur croit en son combattant jusqu’à la toute dernière seconde.

 

Cependant cet ami, ce papa, ou ce frangin aura-t-il le niveau d'expertise requis pour emmener le compétiteur à son meilleur niveau ?

Saura-t-il être un coach efficace dans le coin, et ne laissera-t-il pas l'affect prendre le dessus dans les situations difficiles ?

 

Ce qui est certain, c'est que l'ami a toute sa place dans le team. Il est une présence réconfortante dans le vestiaire, et fera souvent un excellent aide-soigneur.

 

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Le coach de conditionnement physique, et de musculation

C’est le gars avec sa planification de l'entraînement, et le chrono.

Il se fout des excuses du combattant, et si votre performance n’est pas au niveau de chiffres attendus, il ne sera pas content.

 

C’est le coach qui vous dicte toutes les règles, qui décide quand vous allez courir le matin, tout ce que vous devez manger, et vous surveille à chaque minute de votre entraînement.

Il vous rappellera aussi de ne pas avoir de relations sexuelles la veille des grands matchs.

 

A haut niveau, la plus par des compétiteurs font appel aujourd'hui à un préparateur physique, car la majorité des entraîneurs de boxe pieds-poings ignorent absolument tout de la préparation physique, car ils ne sont tout simplement pas formés pour, lorsqu'ils sont formés...

 

Il y aurait d'ailleurs énormément à dire au sujet de la formation des entraîneurs de boxe pieds-poings en France !!!

 

Avant, les compétiteurs de sports de combat tentaient d'améliorer leurs performances physiques par eux mêmes avec les moyens du bord, notamment en fréquentant les salles de musculation au grand dépit des entraîneurs qui voyaient les muscles se dessiner, mais les performances sur le ring régresser...D'où le rejet total de la musculation chez de nombreux en traîneurs ''old school'' *. (*de la vieille école).

 

Mais si avoir un préparateur physique diplômé d'état, peut déjà vous éviter de gros écueils, ça ne vous garantit en rien les progrès tant attendus, si ce dernier ne maîtrise pas les subtilités de votre sport de combat (ceci est également vrai pour le coach), et si coach, et préparateur physique ne travaillent pas main dans la main !!!

 

Certains coachs ne veulent pas d'un préparateur physique par crainte de devoir partager leur temps d'entraînement avec ce dernier, ou pire de perdre leur ascendant sur le compétiteur ... Lutte terrible, et contre-productive des egos !!!

 

 

 

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Le stratège

C’est l’expert en boxe. Il a probablement entraîné une dizaine de champions du monde auparavant.

Il analyse l’adversaire, et donne à son combattant un plan de combat préparé.

Il fait  beaucoup travailler le boxeur aux plaques, et donne sans arrêt des ajustements techniques.

 

Tout passe par les règles avec lui.

Il connait tous les styles de contre pour chaque style de boxe.

Pendant les combats, il vous donnera des tactiques astucieuses à essayer.

Il veut que vous fassiez exactement ce qu’il dit–rien de plus, rien de moins.

 

En réalité, la plupart des boxeurs n’en arriveront jamais là.

 

Vous n’aurez pas un coach offensif, et un coach défensif comme pour une équipe de football américain professionnel.

 

Au mieux, vous pouvez espérer trouver une personne qui va vraiment se soucier de votre réussite, et qui va remplir tous les rôles mentionnés plus haut, et qui va le faire gratuitement avec toute sa bonne volonté, et son coeur.

 

Voilà, donc allons cherchez ce coach maintenant.

 

Comment puis-je trouver un bon entraîneur de boxe ?

On me le demande tout le temps.

La réponse simple que je donne à certains est « entrer simplement dans une salle de boxe, payez les frais d’inscription, et voyez quel entraîneur on vous attribue ».

Essayez pendant un mois, et voyez comment vous le sentez.

Quand il commence à vous ennuyer, ou que vous sentez qu’il n’y a plus rien de nouveau à apprendre, dites lui que vous voulez apprendre plus, et que vous vous ennuyez. Tôt ou tard, vous en trouverez un autre.

 

Une meilleure façon de trouver un entraîneur est d’aller en trouver un par vous-même.

Aller dans une salle, et regardez comment les différents entraîneurs travaillent avec leurs combattants.

Les combattants sont-ils encouragés et sont-ils constamment corrigés?

Est-ce que le combattant semble fatigué, et poussé au-delà de ses limites?

Demandez aux autres boxeurs qui ils vous recommandent.

Mais une fois que vous rencontrez ces entraîneurs, alors quoi? Comment savez-vous que vous avez rencontré l’entraîneur parfait?

 

Ces quelques lignes décrivent le modèle occidental de fonctionnement : je paye une cotisation, donc je choisis mon club, et mon entraîneur.

 

Mais il existe un autre modèle de fonctionnement, tel que je l'ai connu en Thaïlande au début des années 80, dans les camps d'entraînement traditionnels de muay-thaï.

 

On se présente au camp d'entraînement (on est généralement parrainé par quelqu'un), et c'est l'entraîneur qui accepte, ou pas de vous prendre comme élève !!!  

 

Ceci change toute la relation entre le boxeur, et l'entraîneur.

 

Le modèle occidental, est un modèle marchand : l'élève achète un service.

Il attend donc, et c'est logique, que le service soit à la hauteur de l'argent investi dans la cotisation annuelle du club.

 

Le modèle thaïlandais (je ne sais pas si l'on trouve un fonctionnement similaire dans toute l'Asie) est un modèle traditionnel Maître/disciple basé sur une relation de confiance, et de responsabilité partagée, même si depuis les années 30, le muay-thaï est devenu un sport professionnel générant beaucoup d'argent, et que les nak-muays (boxeurs thaïs) pratiquent cet art pour en vivre, et faire vivre leur famille.

 

D'ailleurs le modèle occidental a fini aussi par se développer en Thaïlande, avec un essor exponentiel des camps de boxe dits pour touristes un peu partout dans le pays, et notamment aux abords des plages.

 

Dans un sens ce n'est pas plus mal ... ça fait vivre de nombreuses personnes (propriétaires des camps, entraîneurs, fabricants de matériel, hôtellerie, etc ...), et ça permet aux touristes, qui ont juste envie de se faire plaisir pendant leurs vacances, de fréquenter ces ''camps lights'', moyennant quelques euros la séance, alors que les compétiteurs étrangers préfèreront s'entraîner dans les camps ''hardcore''de Bangkok.

 

 

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Que rechercher chez un entraîneur de boxe ?

J’ai toujours trouvé ces qualités chez les plus grands entraîneurs que j’ai rencontrés.

 

 

 

 

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Expérience

Être expérimenté ne veut pas toujours dire tout connaitre, et avoir passé des dizaines d’années sur le ring.

Pour moi, être expérimenté veux simplement dire qu’ils ont expérimenté beaucoup de situations différentes, sans prendre en compte le nombre de leurs combats, ou le nombre d’années de boxe.

 

Un combattant peut apprendre deux choses en un combat, alors qu’un autre combattant pourrait avoir besoin de trois combats pour apprendre une chose.

 

Lequel considéreriez-vous avoir plus d’expérience?

 

La question est…Comment savez-vous que votre entraîneur est vraiment expérimenté?

 

Un entraîneur vraiment expérimenté va se concentrer sur ce qui est vraiment important.

 

Un entraîneur inexpérimenté est souvent celui qui vous faire travailler sur tout.

Il vous fera faire tous les exercices, et vous fera travailler toutes les techniques jusqu’à la perfection.

 

C’est idiot d’essayer, et de devenir excellent dans tout !!!

 

Non seulement vous perdrez beaucoup de temps sur des techniques qui n’ont pas besoin d’être améliorées, et vous ne passerez pas assez de temps sur les techniques qui ont vraiment besoin d’être travaillées.

 

Tout ce qu’un entraîneur expérimenté vous demande de travailler, c’est exactement ce dont vous avez le plus besoin.

 

Par exemple, l’entraîneur peut comprendre qu’ajuster votre jab, et améliorer votre pas de retrait va faire une différence de 80% dans votre faculté de combat, et il vous fera travailler précisément là-dessus.

Rien d’autre pour compliquer les choses, rien d’autre pour vous distraire de ce sur quoi vous devez vous concentrer.

Ça, mes amis, c’est la marque d’un entraîneur expérimenté.

 

 

 

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Analyse

Bien que ce soit quelque chose que l’on accumule souvent avec l’expérience, l’expérience n’est pas toujours nécessaire.

Un grand entraîneur ne vous décrit pas seulement la perfection; il vous montre des mouvements parfaits.

Il est capable d’analyser en décomposant les choses en petites étapes gérables, et peut simplifier même le plus compliqué des mouvements.

Il sait comment tout expliquer de manière facile, concise, et d’une façon qui vous aide à retenir les choses.

Il explique les choses de manière tellement simple que vous avez du mal à faire des erreurs.

Vous réaliserez qu’il ne vous apprend jamais, mais qu’il vous guide simplement d’une manière à ce que vous évitez de faire des erreurs.

Quand vous faite un mouvement de manière incorrecte, ou que vous faites une erreur, il est rapide à identifier le problème, et l’explique d’une façon que vous comprenez.

Il est plus qu’un démonstrateur : il peut résoudre les problèmes en analysant vos mouvements, et vos erreurs.

 

Pendant les combats, il devient votre stratège.

Il est rapide à identifier, et analyser vos adversaires.

Il ne dit pas de choses inutiles comme, « tu dois lancer plus de jabs ». A la place il va dire, « lance un jab à chaque fois que tu le vois baisser sa main droite ».

 

Dans ce paragraphe très intéressant sur la capacité d'analyse du coach, Johnny Nguyen, mélange à mon sens, deux compétences effectivement indispensables pour faire un bon entraîneur, et un bon coach (dans le sens homme de coin).

 

La capacité d'analyser les qualités d'exécution technique du boxeur à l'entraînement, pour ensuite pouvoir le faire progresser, que personnellement je nommerai les compétences techniques, et pédagogiques de l'entraîneur, et la capacité à analyser la boxe d'un adversaire, et les séquences de combat en temps réel, c'est à dire en compétition qui sont des compétences indispensables pour tout homme de coin (coach) qui se respecte.

 

Vous l'avez certainement remarqué, je fais la distinction entre les qualités d'entraîneur, et celles d'homme de coin c'est à dire de coach...

 

Dans le milieu de la boxe, beaucoup emploi indépendamment les termes d'entraîneur, ou de coach à même essient : pour eux c'est la même chose, et effectivement on pourrait traduire le verbe anglais to coach par entraîner.

 

Pour éviter toute confusion dans les propos qui vont suivre, je vais employer le terme d'entraîneur pour le travail effectué en club, et celui d'homme de coin, pour le travail réalisé pendant le combat.

 

Pourquoi, puisqu'il s'agit de la même personne ???

 

Et bien tout simplement pour souligner qu'un bon entraîneur, ne fait pas forcément un bon homme de coin (capacité à conseiller, à accompagner son boxeur pendant le combat), et réciproquement , un bon homme de coin ne sait pas obligatoirement faire progresser, et préparer son combattant en club !!!

 

Il s'agit donc de deux fonctions bien distinctes, deux casquettes  portées par un seul homme : l'entraîneur (ou coach si vous préférer le terme anglais).

 

Le grand entraîneur, lui maîtrise ces deux fonctions.

 

 

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Compréhension

Un grand entraîneur va toujours chercher à vous comprendre.

Il est un communicant sympathique, et il sais que la relation ne se fait pas toujours dans le sens où c’est vous qui devez l’écouter.

Vous êtes le combattant, et vous êtes celui qui est sur le ring, pas lui.

Votre combat amateur de la semaine prochaine a plus d’importance maintenant que n’importe quelle expérience de combat pour un titre qu’il aurait eu il y a des années.

Il se soucie de votre douleur à l’épaule gauche.

Il comprend que vous fassiez des erreurs sur certaines choses parce que vous essayiez de vous concentrer sur quelque chose d’autre qu’il vous a demandé de faire.

Il veut savoir comment vous vous sentez avant de vous dire ce qu’il a vu.

 

L’entraîneur compréhensif saura comment ajuster votre entrainement pour vous convenir parfaitement.

Il comprend que chaque combattant est différent, et que tout n’est pas « identique pour tous ».

Il sait en quoi votre corps est différent, et peu inventer de nouveaux exercices qui correspondent à votre façon de combattre, et à vos capacités physiques.

 

Il ne vous critique pas parce que vous n’êtes pas comme les autres, il comprend en quoi vous êtes différent des autres.

Le plus important c’est qu’il comprend même quand vous ne dites rien.

 

Il m'est très difficile de faire une hiérarchie des qualités nécessaires pour devenir un grand entraîneur, cependant il y en a une qui est indispensable, celle sans laquelle vous ne pourrez jamais avancer : la capacité d'adaptation !!!

 

Un entraîneur doit être capable de s'adapter dans tous les domaines : Au niveau relationnel avec son compétiteur, ou les autres membres du team, dans la planification de l'entraînement, voire même, les conditions de travail.

 

Sans une grande capacité d'adaptation, l'entraîneur finira par aller au clash avec son compétiteur, la préparation technique, et physique (s'il n'y a pas de préparateur physique),pourtant bien préparée en amont se trouvera en plan, sa motivation finira par s'émousser, car rien n'ira comme il l'avait planifié, et un jour, fatigué, il finit par jeter l'éponge.

 

J'ai eu l'opportunité (je ne dirai pas la chance, car c'est par le travail qu'on y est arrivé, mes compétiteurs, et moi) d'emmener des garçons boxer dans des galas prestigieux, avec parfois un titre à la clef.

Et bien, j'ai souvent dû adapter l'entraînement, et modifier le planning à cause d'impondérables de dernière minute : blessure, coup de froid, combat repoussé , etc ...

Il m' a même fallu à une époque, préparer pour l'un des plus prestigieux tournois de la planète, un champion peu motivé à l'entraînement  ... Sacré défi pour un entraîneur !!!

 

 

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Créativité

Les grand entraîneurs sont incroyablement créatifs.

Ils peuvent penser à de nouvelles routines d’entraînement, et de nouvelles techniques tout le temps.

 

Les routines d’entraînement approuvé avec le temps, l’expérience, et la logique courante vont toujours avoir leur place mais à chaque fois que vous aller faire face à un obstacle, ils vont toujours trouver une façon de gagner.

 

Ce n’est pas le boulot de votre entraîneur de vous rappeler que vous êtes trop petit ou trop lent pour boxer, c’est le boulot de votre adversaire !

 

Quand vous avez boxé assez longtemps pour réaliser que la boxe est un art, et pas un jeu de dames, la créativité de votre entraîneur devient un atout incroyable.

 

C'est vrai, un entraîneur cogite 24h sur 24 sur ce qu'il peut améliorer dans ses séances.

 

S'installer dans une routine, même si elle a fait ses preuves, c'est se figer, et ce qui ne bouge pas finit par prendre la possière, et rouiller.

 

Un entraîneur se remet toujours en question.

 

 


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Gagnant, pas perdant

Il y a trop d’entraîneurs avec la folle obsession d’entraîner jusqu’à l’échec.

Aucun entraînement n’est bon pour eux tant que vous n’êtes pas à bout de souffle à la fin de chaque session.

Et le pire c’est qu’ils attendent 110% de vous, même si vous avez encore les séquelles de la semaine passée. « Il faut souffrir pour réussir. » c’est leur excuse pour chaque exercice abusé.

 

Je vais partager avec vous un des plus grands secret de la vie quand il s’agit d’accomplir le succès:

 

Si vous voulez réussir, ne vous entraînez pas pour perdre, entraînez vous pour gagner.

 

Votre attitude à l’entraînement devient votre esprit à l’entraînement, et se transfert en fin de compte sur le ring.

Vous voulez vous assurer que la façon dont vous vous entraînez prépare votre corps, votre mental, et votre esprit pour le succès.

 

Un grand entraîneur sait comment vous pousser sans allez au-delà de vos limites.

Il va poser des objectifs, et des challenges pour vous, et ensuite, il vous laissera en porter la responsabilité.

 

Au fil du temps, vous commencez à lui faire confiance et construisez votre confiance en accomplissant les objectifs les uns après les autres, chaque fois plus difficile que le précédent.

 

Un grand entraîneur ne cherche pas à résoudre votre échec en vous donnant un nombre impossible de pompes à faire.

Il va trouver votre dévouement à mi-chemin avec un nombre magique juste un peu au-delà de votre limite.

Un grand entraîneur vous prépare pour de plus grands succès, pas pour de plus grands échecs.

 

Je fais partie de ces entraîneurs qui croient aux vertues du travail, des efforts, afin de moins souffrir sur le ring, et que le combat devienne la récompense de tous les sacrifices endurés, mais il m'est aussi arrivé de modifier le contenu d'une séance, voire d'écourter celle-ci, si mon compétiteur semblait fatigué, ou à l'inverse s'il était au pic de sa forme, et que poursuivre la séance n'apporterait rien de plus que de la fatigue à éliminer plus tard.

 

Chaque pratiquant est différent.

Certains ont besoin de se défoncer à l'entraînement pour avoir confiance en eux, et se sentir au top pour le jour J.

Et encore, ils trouvent toujours qu'ils n'en font pas assez !!!

L'entraîneur doit d'ailleurs souvent les freiner, et les rassurer.

 

A l'opposé, on a ceux qui font le strict minimum syndical à l'entraînement, et encore, il faut que le coach les booste, mais qui en combat se métamorphosent en machine de guerre.

 

Là encore, il faudra que l'entraîneur sache s'adapter au profil de chacun (qualité indispensable, rappelez-vous !!!), et individualise son enseignement. 

 

 

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Alchimie

Ce qui fait qu’un grand entraîneur l'est pour un combattant peut produire l'effet inverse avec un autre combattant.

 

La raison de cette différence est l’alchimie entre les deux.

 

Des styles d’entraînements différents, une attitude mentale, l’esprit de combat, et le tempérament font souvent la différence entre une bonne, et une mauvaise alchimie.

 

La chose importante est de vous assurer que l’entraîneur est bon POUR VOUS !

 

Ça n’a pas d’importance le nombre de champions du monde qu’il a entraîné.

 

L’important est que vous vous entendiez bien avec lui, que vous preniez plaisir en apprenant, et que vous vous sentiez très bien au niveau de vos progrès.

 

L'une des bases fondamentales pour progresser, et ce quel que soit le domaine, tous les spécialistes du comportement le diront c'est : LE PLAISIR.

Sans le plaisir d'apprendre, on ne peut évoluer positivement.

 

Pour les sports de combat, c'est exactement la même chose : le pratiquant doit être content de s'entraîner avec ce coach, et réciproquement ce dernier doit prendre plaisir à enseigner à cette personne.

 

C'est un principe fondamental, pour qu'une collaboration soit fructueuse, et se transforme parfois en amitié.

 

Mais vous allez me dire que certains compétiteurs sollicitent les services de tel entraîneur pour ses compétences, sans pour autant qu'il y aient

C'est vrai, il m'est moi même arrivé de préparer de façon ponctuelle des compétiteurs à une échance, mais à défaut de complicité, il y avait un réel respect mutuel, et une reconnaissance réciproque.

 

Il m'est aussi arrivé de refuser de travailler avec des personnes avec lesquelles je n'accrochais pas.

 

Difficile tout de même de bosser ensemble lorsque le feeling ne passe pas, ou plus.

 

 

 

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Sens de l’Humour

 

Cela demande d'être une personne de grande personnalité pour être capable de rire, et de blaguer à propos de vos erreurs.

 

La boxe, ce n’est pas toujours être sérieux à 100% tout le temps, vous êtes supposé vous amuser, et apprécier votre passion, ça vous dit quelque chose?

 

Vous êtes un boxeur, pas un moine.

 

La boxe est un style de vie pas une malédiction.

 

Le mental, et l’esprit ont besoin d’un break; la créativité à besoin d’une sortie.

 

Les grands entraîneurs vous libère de vos émotions, ils ne les limitent pas.

 

Les grands entraîneurs vont apprécier le génie de votre stupidité tout en la corrigeant.

 

Il y a un temps pour en baver, et un temps pour se marer . Le tout c'est de trouver le bon timing.

 

Mais j'ajouterai que plus l'entraînement est dur, plus l'ambiance de travail doit être cool, sympa, et que le rire, et la bonne humeur ont toute leur place dans une salle de sport de combat.

 

C'est tout de même plus cool d'entendre une blague, ou des rires entre les rounds de paos, ou de sparring.

 

Une bonne ambiance permet de mieux accepter l'âpreté de l'entraînement, et peu rassurer les nouveaux arrivants !!!

 

De même après un combat, gagné ou perdu, il est bon que le team fasse la ''fête''.

C'est excellent pour la cohésion du groupe, et ça permet de décompresser après des semaines d'efforts, et parfois de privations (nourriture, vie sociale, et familiale).

 

 

 

 

Les entraîneurs à éviter

Voici les entraîneurs dont vous devez vous méfier, ils ne sont pas tous mauvais.

Je fais juste référence à ceux qui PEUVENT être mauvais.

Je fais référence aux coaches de boxe qui pensent tout savoir, et qui laissent leur ego prendre le pas sur le développement de votre style naturel de combat.

 

 

Les vieux

Toute leur famille a grandi dans le milieu de la boxe, et ils vous rappelleront des centaines de fois qu’ils ont fait du sparring avec Muhammad Ali.

Ils ont probablement combattu des centaines de fois sur le ring, et ils ont des dizaines d’années d’expérience.

 

Donc quel est le problème?

 

Le problème est que ces vieux pensent qu’ils connaissent tout sur la boxe.

 

Les vieux ont tellement de fierté, et d’égo, qu’ils ont l’impression qu’ils n’ont rien de nouveau à apprendre.

 

Ces dinosaures vont négliger les nouveaux progrès réalisés en technique d’entraînement, en équipement, en techniques, pour la santé, et vont répondre à toutes vos questions par « c’était comme ça que je le faisais ».

 

Le pire de tout, c’est qu’ils font ça au dépend de votre argent, de votre temps et de votre santé !

 

Ces entraîneurs ne vont jamais vous apprécier.

 

Peu importe à quel point vous travailliez dur, vous n’êtes pas encore un champion du monde, et ils ne vous respecteront jamais en tant que boxeur.

 

Ils ne vont même pas vous entraîner sérieusement jusqu’au moment où ,vous vous en rendrez compte sur le ring, quand vous allez vous faire défoncer par des boxeurs plus expérimentés.

 

Ce sont ces mêmes personnes cyniques qui vont proclamer jusqu’à la fin des temps que les boxeurs d’aujourd’hui ne seront jamais aussi bons que ceux de leur époque, que tout était mieux à l’époque où ils combattaient.

 

Certains d’entre eux ne prennent même plus plaisirs dans la boxe; ils sont juste à la salle tout la journée parce qu’ils y ont passé toute leur vie, et qu’ils n’ont pas pu se bâtir une réputation  respectable dans la société ailleurs qu’en boxe.

 

Ne laissez pas leur amertume pour le noble art ,et le monde ruiner votre plaisir pour la boxe.

 

Le moins que l'on puisse dire, c'est que Johnny Nguyen n'y va pas avec le dos de la cuillère quand il parle des anciens !!!

 

Je préfère le terme d'anciens à celui de vieux , c'est plus respectueux , mais je pense que c'est plus un problème de traduction automatique de l'Anglais au Français du texte original qu'un manque de respect.

 

Même si ce que dit l'auteur sur la nostalgie d'un lointain passé glorieux chez d'anciens boxeurs n'est pas faux, ça fait tout de même un peu cliché façon vieux film avec Jean Gabin, en noir & blanc.

 

On n'imagine sans peine, le vieux boxeur au bout du zinc devant son balon de rouge en train de raconté ses combats pour la xème fois au patron du bistrot complètement désabusé.

 

Ceci dit, je considère que même les anciens pour qui avant c'est toujours mieux, et il y en a dans tous les domaines (je dis bien que la musique d'aujourd'hui c'est de la merde par rapport aux seventies), méritent notre respect, d'autant plus lorsqu'ils ont fait leurs preuves sur le ring, car ils sont la mémoire vivante de notre sport, et personnellement je prends toujours plaisir à écouter les anciens raconter comment ils s'entraînaient; et boxaient.

 

Certes, c'est une autre époque, les sports de combat ont énormément évolués depuis les années 60, tant au niveau technique, de la préparation physique, et mentale, que du matériel, voire même des règlements de compétition.

 

Mais de là à affirmer qu'un ancien ne peut rien apporter à un jeune compétiteur, c'est un peu réducteur. Peut-être que l'auteur a eu des petits soucis avec de vieux  boxeurs attachés au passé, beaucoup plus nombreux en boxe anglaise qu'en boxe pieds-poings.

 

Il y a toujours quelque chose de positif, et de constructif à retirer des discutions avec les anciens, ne serait-ce qu'au niveau de la préparation physqiue. Il y a eu tellement d'erreurs commises dans le passé que très intéressant de discuter avec les anciens qui ont souvent payé le prix cher les lacunes de leur entraîneur en matière de diète sportive, d'entraînement cardio-vasculaires, de récupération, et j'en passe ...

 

Je peux vous raconter une anecdote concernant justement un boxeur pro de boxe anglaise, champion d'Europe en titre à la fin des années 90, qui m'avait demandé de s'entraîner dans ma salle, la sienne étant fermé pendant le mois d'août.

 

Pour le dépanner, je le faisais travailler aux plaques, et à chaque fois, au bout de 5 ou 6 round, il était inccapable de changer de rythme, et manquait de jus.

Ce garçon me dit qu'il ne comprenait pas... qu'il courrait pourtant tous les jours 15 à 20 km en vue d'un prochain combat en 10 rounds dans les mois à venir...

 

Quand je lui ai dit qu'il préparait un combat de boxe, et non un semi marathon, et que son entraînement de course était complètement inadapté, et contre-productif, il n'en revint pas !!!

 

Comment un Champion d'Europe pro en titre, avec plus d'une centaine de combats à son actif, pouvait-il se préparer aussi mal physiquement ???

 

Les entraîneurs de la vieille école ont souvent appris à leurs dépens. Certains d'entre eux ont chercher ensuite à comprendre comment mieux s'entraîner, et lorsqu'à leur tour ils ont pris en charge des compétiteur, ils se souviennent des erreurs du passé, et évitent de les faire reproduire à leurs élèves .

 

 

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Les pures stratèges

J’aime appeler ces gars les « tarés de la boxe ».

Ils pourraient s’assoir là toute la journée à discuter sans fin des ripostes pour contrer les différents styles de différents boxeurs.

Ils fantasment sans arrêt sur des boxeurs de différentes époques, et débattent sur qui gagnerait, et pourquoi.

Chaque résultat possible pourrait être justifié par leur logique infaillible.

En théorie, ils pourraient créer le combattant parfait pour battre n’importe quel autre combattant s’ils le voulaient.

 

Mais il y a une problème: Il n’y a pas de boxeur parfait, et donc ils vous entraîneront selon un modèle de boxeur qui, en fait, n’existe pas.

Quand vous perdez votre combat, ils vous diront que c’est parce que vous ne les avez pas écouté.

Même si cela peut être vrai, ce n’est qu’une partie de la vérité.

Les boxeurs, et la boxe sont plus que des machines de combat; il y a l’esprit humain, le rythme, et plusieurs autres facteurs intangibles.

 

Les pures stratèges sont les pires pour résoudre les problèmes. Ils entraînent les combattants comme des machines qui ont besoin d’êtres réglées, à la place de personnalités qui ont besoin d’être libérées.

 

Les entraîneurs de type pure stratège essayent toujours de faire en sorte que vous vous adaptiez aux avantages d’un nouveau style, et vous font abandonner vos avantages naturels.

 

Les entraîneurs de boxe devraient vous aider à gagner avec VOTRE style, pas avec un style qu’ils ont inventés dans leur tête !

 

Pour qu'une personne puisse s'exprimer pleinement en sport, ou dans toute autre activité physique, ou artistique (mais c'est vrai dans tous les domaines), il faut lui permettre d'exploiter ce qu'elle a en elle.

Les points forts doivent servir de socle aux développement d'autres qualités !!!

 

Les gars qui n’ont jamais combattu

Quelqu’un qui n’a jamais combattu avant pourrait ne jamais comprendre complètement ce à quoi un boxeur doit faire face sur le ring.

C’est une chose d’analyser un combat en dehors du ring.

C’est une chose complètement différente d’être le combattant vous-même; regarder à travers votre adversaire face à face, être forcé de combattre avec la peur dans les yeux, la fatigue dans les bras, et l’incertitude dans votre cœur.

 

Le problème avec les entraîneurs qui ne se sont jamais battus est qu’ils ne comprennent pas ce qui se passe, et du coup, ils ne savent pas comment communiquer avec leurs combattants.

Il faut souvent un combattant pour pouvoir communiquer avec succès à un autre combattant ce qu’il doit faire pour faire la différence.

 

Un entraîneur peu crier : « garde les bras en haut! » autant qu’il veut. Le combattant se dira toujours dans sa tête, « C’EST CE JE SUIS EN TRAIN DE FAIRE! »

C’est là qu’un grand entraîneur dira : « Touche ton front quand il lance des croisés, touche tes oreilles quand il lance un crochet. » Et il le dit calmement.

 

L’autre problème avec les entraîneurs qui n’ont jamais combattu, c’est qu’ils ne savent pas à quoi s’attendre.

Parce qu’ils n’ont jamais combattu avant, ils ne savent pas comment juger votre capacité en quoi que ce soit. I

Ils ne savent pas si votre bras droit est assez fort. Ils ne savent pas si votre endurance est suffisante. Ils ne savent pas vraiment ce que vous devez travailler.

 

Tout a l’air toujours parfait à l’entrainement, sauf aux yeux des plus expérimentés.

Ces entraîneurs ne peuvent pas vous dire quand quelque chose est suffisamment bon, donc ils essaieront de vous entraîner jusqu’à la perfection.

 

Ces entraîneurs ne voient pas les problèmes que vous allez rencontrer plus tard, donc ils vont attendre de vous que vous vous entraîniez pour tout.

Ils vont vous faire travailler sur tous les punchs, tous les exercice de jeu de jambes, et tous les styles défensifs.

 

Encore une fois, faire de TOUT est en fait une marque d’inexpérience.

 

Un autre problème encore avec les entraîneurs qui n’ont jamais combattu, c’est qu’eux-mêmes n’ont peut être jamais eu un vrai entraîneur.

Bien qu’il soit possible d’apprendre sans avoir été entraîné, il est, en fait, vraiment difficile d’enseigner la boxe sans avoir appris au préalable comment entraîner des boxeurs.

 

Plutôt que d’utiliser des exercices qui ont fait leurs preuves pour le développement de nouveaux combattants, les entraîneurs « non-formés » ont constamment besoin d’inventer leurs propres méthodes d’entraînement. Certaines sont bonnes, d’autres beaucoup moins.

 

Certaines personnes pensent qu’il est impossible de devenir un bon entraîneur à moins que vous ayez combattu avant.

J’ai envie de dire tout d’abord que ce n’est pas vrai.

Il y a grand nombre d’entraîneurs comme Enzo Calzaghe, (Père du fameux boxeur Joe Calzaghe figurant au Temple de la renommée), qui n’ont jamais combattu de leurs vies, et qui ont finit par former des champions du monde.

 

Quand la boxe pieds-poings (full-contact, muay-thaï, et kick-boxing) a démarré en France au début des années 80, la majorité des entraîneurs de l'époque n'étaient jamais monté sur un ring, au mieux certains avaient remporté quelques randoris en karaté.

Et si on regarde les combattants de l'époque, toutes disciplines confondues, il est honnête de reconnaître que techniquement le niveau a énormément évolué.

 

Si je prends le muay-thaï par exemple (discipline que je connais bien), la technique des combattants des années 80 était assez hétérogène.

Il était courant de voir des coups de pieds circulaires type karaté, ou boxe française plutôt que des frappes avec le tibia. Les coups de genoux en corps à corps étaient quasiment inexistants.

 

En fait à part un ou deux clubs dont les boxeurs avaient séjouné quelques temps en Thaïlande, et quelques boxeurs laotiens vivant à Paris, les techniques utilisées sur le ring étaient très éloignées du vrai muay-thaï.

Logique, puisque 90% des entraîneurs de l'époque n'avait jamais pratiqué le muay-thaï, ni même vu un vrai combat de muay-thaï, il aurait fallu pour ça qu'ils se rendent en Taïlande.

 

Si aujourd'hui, tout le monde va s'entraîner Thaïlande, dans les années 70-80, c'était une vraie aventure !!!

 

Les premiers galas de kick-boxing (organisés par Roger Paschy, seul promoteur à l'époque) ont été d'ailleurs sévèrement  critiqués dans la presse spécialisée (manque de technique des combattants, organisation brouillonne, tenue vestimentaire disparate : certains boxaient en short, d'autres en pantalon long... )

 

Mais il faut bien débuter un jour, et Mr Roger Paschy a rattrapé le coup en invitant pour la première fois en France (et en Europe) de vrais champions thaïlandais comme Attapong Buadan, ou Somsong qui allaient balayer tous les champions d'Europe en titre en 1 ou 2 rounds, et devenir les ambassadeurs du muay-thaï en France.

 

A partir de là, Roger Paschy n'utilisa plus le terme kick-boxing, mais muay-thaï, et d'autres promoteurs parisiens comme Gilles Belloni, Jean-Marc Seruya allaient se lancer dans l'aventure, et faire du muay-thaï le sport de combat N°1 en France.

 

Alors bien sûr, un entraîneur qui n'a jamais boxé peut parfois manquer de crédibilité, mais ça ne veut pas dire qu'il sera un mauvais entraîneur, notamment en boxe loisir.

 

Au delà de la technique, c'est tout l'aspect psychologique du combat qu'un entraîneur sans expérience du ring aura peut-être des difficultés à ressentir, et à gérer.

Difficile sans jamais avoir combattu au K.O, de savoir ce que c'est que de souffrir, de prendre des coups, de ne plus sentir son corps, d'avoir l'impression de plus pouvoir respirer, et pourtant de continuer à faire face.

 

Il faut avoir les bons mots, les bons regards, les bons gestes quand le compétiteur revient dans son coin, mais aussi à la fin du combat, d'autant plus si votre boxeur a perdu.

 

Il m'est arrivé d'entendre des entraîneurs parler très durement à leur boxeur à la fin d'un combat parce qu'il avait perdu, et le mettre plus bas que terre, alors que si eux mêmes étaient déjà montés sur un ring, ils sauraient qu'un combattant peut avoir des jours sans, où il peut douter, être paralyser par le stress, se demander ce qu'il fait sur le ring, et avoir envie de tout laisser tomber, et des jours avec où rien ne peut lui résister, où il se sent invincible.

 

C'est dans les moments sans que l'entraîneur (et donc l'homme de coin en combat) doit comprendre ce qui se passe, et trouver les bons mots pour aider son compétiteur à passer ce mauvais cap.

 

Bien entendu qu'un compétiteur peut mériter de se prendre une soufflante, notamment s'il ne s'est pas donné les moyens à l'entraînement, mais toujours avec des mots choisis, et des arguments constructifs.

 

Monter pour combattre au K.O sur un ring, sur un tatami, ou dans une cage demande du courage.

Dire par exemple, à son compétiteur que ce n'est pas un bonhomme parce que ce jour là il ne va pas au charbon, ne l'aidera en rien, bien au contraire.

 Ce genre de propos ne peut que le rabaisser d'avantage, et le faire se mésestimer; tout l'inverse de ce que devrait rechercher un bon coach.

 

Tout entraîneur, ou en tout cas toute personne qui se présente comme tel devrait le savoir !

 

championnat de France Dives - Copie - Copie.jpg

 

Les anciens boxeurs

Bien qu’il soit vrai que les gens qui n’ont jamais combattu ne pourront peut-être jamais comprendre un combattant, et devenir de bons entraîneurs, il en va de même pour les anciens boxeurs.

 

Vous devez savoir que certains combattants ont tellement de talent naturel qu’ils n’ont peut-être jamais eu besoin d’apprendre quoi que ce soit.

Ce n’est pas du jamais vu dans le monde de la boxe; il y a toujours eu des combattants autodidactes.

Leurs coachs de boxe n’étaient rien d’autre que des entraîneurs personnels qui s’assuraient que leurs combattants soient en forme pour le combat.

Ces anciens boxeurs ne seront jamais capables de vous apprendre quoi que ce soit d’important parce que beaucoup de choses leur sont venus naturellement.

Ils peuvent même s’impatienter avec vous parce qu’ils ne comprennent simplement pas pourquoi tout le monde n’est pas aussi athlétique qu’eux, ou n’apprend pas aussi vite qu’ils l’ont fait.

Quelle qu’en soit la raison, parfois, les anciens boxeurs peuvent être de très mauvais entraîneurs.

 

Voilà encore un passage très intéressant soulevant au moins deux questions :

 

1) Un ancien boxeur peut-il être un grand entraîneur ?

 

J'ai envie de dire à l'auteur de cet article qu'il faudrait qu'il sache ce qu'il veut !

 

Quelques lignes plus haut, il nous dit en gros que généralement il est trsè difficile d'être un bon entraîneur sans jamais avoir combattu en compétition, et à présent, il nous dit que les anciens boxeurs ne font pas les meilleurs entraîneurs !!!

 

Bien évidemment, vous avez bien compris comme moi que l'auteur fait référence, à ces anciens boxeurs (souvent très talentueux) qui une fois devenu entraîneurs, tentent de former leurs compétiteurs à leur image.

 

Effectivement ça ne peut pas fonctionner, mais là encore on pourrait se questionner sur qui, et comment forme-t-on les entraîneurs de sports de combat en France.

 

En fait la grande majorité des entraîneurs anciens boxeurs (c'est le cas également dans de nombreux pays) a appris sur le tas comme on dit.

 

Certains s'en sortent mieux que d'autres, parce que se sont des meneurs d'hommes, et ont capitalisé une très grosse expérience du ring pendant leurs années de compétition, mais ces derniers (personne n'est parfait !!!) peuvent aussi reproduire les erreurs de leurs anciens entraîneurs.

 

Le savoir empirique est précieux, car il s'appuie par définition sur le vécu, sur du concret, mais il a aussi ses limites, car les sports de combat ne sont pas figés, mais en constante évolution.

 

Ce qui était valable, ou supposé tel il y a un an ou deux, peut être complètement dépassé, voire obsolète, et donc nuire à la progression d'un athlète si l'entraîneur n'est pas au fait de ces évolutions, en matière de physiologie, mais aussi au niveau des méthodes d'entraînement. 

 

Ceci dit, les forts en thème capables de théoriser sur tout, et de pondre les plus belles planifications du monde basées sur les dernières avancées scientifiques ne forment pas plus de grands champions que certains entraîneurs non diplômés !!!

Personnellement je n'ai jamais eu le plaisir d'en croiser un autour d'un ring avec son champion, alors que certains d'entre eux ont écrit des ouvrages très pertinents  en matière de préparation physique spécifique aux sports de combat.

 

Les belles théories ont également leurs limites ...

 

 

 2) Qu'est-ce qu'un entraîneur de boxe ?  '' Leurs coachs de boxe n’étaient rien d’autre que des entraîneurs personnels qui s’assuraient que leurs combattants soient en forme pour le combat.''

 

C'est une tendance que l'on retrouve aussi très souvent en muay-thaï, et en kick-boxing K1 ( logique puisque les meilleurs fighters en K1 proviennent du muay-thaï ) !!!

 

Lorsqu'on regarde les compétiteurs français de muay-thaï, les meilleurs d'entre eux ont été se former techniquement en Thaïlande.

Certains y séjournent plusieurs mois, voire finissent par s'installer là-bas, et reviennent en France juste  le temps d'un combat.

C'est tout à leur honneur que d'aller apprendre, et se perfectionner avec les meilleurs de la planète, mais quel est le rôle de leur entraîneur français dans tout ça ???

 

Ne se réduit-il pas à tenir les paos, et faire bosser la résistance physique ce que dit l'auteur) ?

Et cet entraîneur peut-il prétendre avoir formé tel, ou tel champion si 90% du boulot a été fait en Thaïlande ?

 

Ceci dit, un entraîneur doit connaître ses limites, et avoir l'honnêteté de les reconnaître pour encourager son athlète à aller chercher ailleurs ce que lui même ne peut lui apporter.

Ne dit-on pas que le maître doit aider son élève à le dépasser ?

 

Il est évident que les stages dans les camps de boxe en Thaïlande sont d'une richesse incomparable au niveau technique, physique, et mental, et qu'il est logique, voire naturel, que tout compétiteur y séjourne au moins une fois dans sa vie de combattant.

 

 

 

voravudh camp (3) - Copie.jpg
 

 

L’entraîneur personnel

Ils prennent quelques leçons de boxe, et puis ils se considèrent comme des « entraîneurs de boxe ».

Je ne leur en veut pas de devoir trouver un moyen pour gagner leur vie, mais ils ne devraient pas dire au gens qu’ils sont des entraîneurs de boxe, sauf s’ils savent vraiment comment apprendre aux gens à combattre, pas juste lancer des coups de poing.

 

Vous pouvez toujours savoir si c’est un entraîneur de boxe de type entraîneur personnel, parce qu’il préfère habituellement vous entraîner dans une salle de musculation commerciale, ou dans un parc local plutôt que dans une salle de boxe.

 

Ce n’est pas toujours le cas mais sachez qu’un vrai entraîneur de boxe avec beaucoup d’étudiants va en général préférer les entraîner dans une salle de boxe.

De cette façon, il peut passer d’un combattant à l’autre, chacun leur tour, pendant que les autres sont occupés sur les sacs de frappe ou avec d’autres équipements d’entraînement.

 

L'auteur se réfère ici à ce que nous appelons en France les séances de personal training dispensées par des coachs sportifs plutôt spécialisés dans la remise en forme, ou la préparation physique que dans les sports de combat, même si certains possèdent des bases suffisantes pour inclure la boxe dans leurs séances d'entraînement afin d'améliorer les qualités cardiovasculaires, la coordination motrice, voire s'initier à un sport de combat.

 

Bien évidemment, ce type de coach n'a pas les compétences nécessaires pour former un compétiteur, mais aujourd'hui certains entraîneurs de sport de combat peuvent être sollicité en coaching personnel par un compétiteur, ou un simple pratiquant.

 

Personnellement, il m'est souvent arrivé (et je continue encore) de préparer ponctuellement des compétiteurs d'autres clubs, voire de l'étranger, pour une échéance sportive, ou tout simplement pour les aider à améliorer leur bagage technique, et leur potentiel physique.

 

C'est un challenge super motivant à plusieurs titres :

 

- on rencontre des gars, et des filles super motivé(e)s qui ont vraiment envie de travailler avec vous, puisqu'ils, ou elles font la démarche de vous contacter, et de s'organiser pour venir s'entraîner avec vous, ou vous faire venir chez eux.

- il faut être capable de répondre très rapidement aux attentes d'un athlète que vous ne connaissez pas (un stage dépassant rarement 15 jours)

- de s'adapter au compétiteur pour le faire progresser

- de lui proposer ensuite un plan d'entraînement sur plusieurs semaines en fonction de la date de compétition.

etc, etc...la liste est longue.

 

De plus, c'est toujours très gratifiant quand un compétiteur vous remercie de l'avoir aider à atteindre ses objectifs.

 

Mais, il n'y a pas que les compétiteurs qui aient envie de s'entraîner en solo avec un coach.

J'ai par exemple été sollicité par la petite amie d'un kick-boxeur, qui lui a offert une heure de coaching personnel en guise de cadeau d'anniversaire...Sympa, non ???

 

 

 

coaching avec R.RITE direct du poing arrière.JPG

 

Le père occupé

C’est l’entraîneur avec un million d’enfants.

C’est un gars affectueux, et un grand entraîneur.

Le problème c’est qu’il a trop d’enfants, ou de boxeurs dont il doit s’occuper.

Le pire c’est que vous pouvez ne pas être son élève préféré, ou qu’il est trop occupé à travailler avec ses combattants plus confirmés.

 

Il n’y a juste pas assez de grands entraîneurs pour le niveau amateur, et professionnel.

Et pour cette raison, beaucoup de combattants se sentiront obligés de quitter leurs entraîneurs pour quelqu'un qui saura leur donner l’attention appropriée.

 

Cela peut vous arriver, et quand c’est le cas, je vous suggère d’essayer de passer à autre chose, et de trouver un nouvel entraîneur qui sera enthousiaste de travailler avec vous, et qui vous donnera l’attention dont vous avez besoin.

Leur dévouement peut ne pas compenser leur manque d’expérience, mais c’est toujours mieux que de vous entraîner seul, et de n’avoir personne qui vous surveille.

 

Si vous vous inscrivez dans un ''petit'' club, où l'on pratique juste pour le plaisir, et où il n'y a pas de compétiteurs, vous ne risquez pas d'être délaissé par l'entraîneur.

Pour une raison très simple, si ce dernier veut que son club tourne bien, il devra contenter tous ses adhérents, et donc être attentif à chacun d'eux.

 

Si vous allez dans un club avec une grosse réputation en compétition, une usine à champions, ne soyez pas étonné de ne pas être  le principal centre d'intérêt de l'entraîneur, lequel a souvent en charge la préparation de plusieurs combattants.

Par contre, dans ce type de club, il y a souvent un, ou deux instructeurs pour accueillir, et entraîner les nouveaux arrivants comme il se doit.

 

Personnellement , je pense que lorsqu'une personne s'inscrit dans un club de sport de combat, le minimum est de se renseigner auparavant sur le club, et l'entraîneur.

Iriez vous voir un film sans connaître un peu ce qu'il raconte, et qui sont les acteurs ???

Si oui, ne soyez pas étonné d'être déçu !

Et bien, il en va de même pour les clubs de sport de combat !!!

Si vous vous inscrivez dans un club très branché compétition, et que le combat n'est pas votre truc, ne vous étonnez pas de ne pas être pris individuellement à la leçon par l'entraîneur, mais ça ne vous empêchera pas de bien vous entraîner, et de progresser en observant les compétiteurs !!!

 

L'auteur conseille en gros de quitter le club si l'entraîneur n'est pas à vos petits soins... Moi, je dirais plutôt  : restez humble, entraînez vous sérieusement, donnez vous au maximum à chaque séance en fonction de vos capacités, et vous verrez que l'entraîneur s'occupera de vous, que vous fassiez de la compétition, ou pas.

 

Après comme le dit l'auteur, il se peut que vous préfériez travailler avec une entraîneur techniquement moins compétent, mais avec lequel vous avez un bon feeling, ou parce que l'ambiance du club vous correspond plus.

En fait, tout dépend de ce que vous êtes venu chercher.

 

Ce n’est pas toujours vous qui trouvez l’entraîneur, parfois c’est lui qui vous trouve *

D’après mon expérience en boxe, vous ne trouvez pas l’entraîneur, c’est lui qui vous trouve.

 

Dans chaque salle de boxe que vous testez, sachez qu’il y a toujours des entraîneurs qui vous regardent.

 

Même quand vous pensez que personne ne vous regarde quand vous frappez les sacs, ou que personne ne vous voit quand vous faite du shadow-boxing sur le ring, sachez juste qu’il y a toujours quelqu’un qui vous a remarqué.

 

Ils ne voient pas seulement vos capacités physiques, ils voient votre esprit de combat, et votre capacité à écouter, et à vous améliorer.

 

Quand le bon entraîneur arrivera, il verra votre potentiel, et voudra travailler avec vous.

C’est aussi simple que cela.

 

Dans beaucoup de salles où je suis allé, je n’ai jamais vraiment beaucoup parlé. C’était les entraîneurs qui m’approchaient.

J’avais juste à montrer que j’aimais boxer, et de super entraîneurs m’ont trouvé tout de suite.

 

Un bon entraîneur vous inspire à être comme lui.
     Un grand entraîneur vous inspire à être vous-même.

 

 

rocky & mickey.jpg

 

* '' Quand le disciple est prêt, le maître apparaît '' proverbe zen

 

 

Voilà, c'est la fin de ce long article de Johnny Nguyen.

Bien entendu, il y aurait encore des centaines de choses à dire tellement le sujet est vaste, et intéressant :

 

- Un combattant a-t-il besoin d'un entraîneur ?

- Un compétiteur peut-il boxer sans son homme de coin (coach) ?

- Que faire lorsqu'on veut boxer au plus haut niveau, mais que notre entraîneur n'arrive plus à nous faire progresser ?

- Doit-on avoir disputer quelques combats pour pouvoir entraîner des compétiteurs ?

- Comment puis-je améliorer mes compétences d'entraîneur ?

- Le boxeur a-t-il besoin des médias pour faire une belle carrière ?

- Un entraîneur doit-il être diplômé pour pouvoir enseigner ?

- Un kick-boxeur, ou un nak-muay boxant en professionnel doit-il signer un contrat avec son entraîneur ?

- Doit-on signer un contrat de match avec le promoteur d'un gala professionnel ?

Pour ne donner que quelques exemples ...

 

En tous cas, J'espère que cet article vous aura intéressé.

Si c'est le cas, n'hésitez pas à le partager.

 

Merci

 

Rob.RITE

 

 

 

 

 



17/08/2016
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